Zoom sur Ingrid Liman (par Martial R.)
J’ai rencontré la délicate Ingrid Liman, à Nantes, lors d’un festival de bande dessinée.
J’ai tout de suite été attiré par son univers graphique, et je vous recommande sa bande dessinée « une vie à écrire » (Bamboo, collection Grand Angle).
Mais Ingrid Liman est avant tout une illustratrice de grand talent. Vous avez sans doute déjà admiré son travail si vous êtes amateur du festival BD « Les Crayonantes ».
Elle a, en effet, réalisé l’affiche du festival il y a quelques années, et une exposition lui était consacré lors de la dernière édition.
« Bubble Gomme » étant un fanzine de bande dessinée et d’illustration, Ingrid Liman, qui excelle dans ces 2 domaines, est une invitée idéale…
Bonjour Ingrid,
Es-tu plutôt une illustratrice qui fait de la BD ou une dessinatrice de BD qui fait de l’illustration ?
Je suis une illustratrice qui arrête la BD. Je me consacre dorénavant à 100% à l’illustration (expositions et livre d’illustration jeunesse en ce moment). La bande dessinée est un travail de longue haleine, l’illustration correspond beaucoup plus à mon rythme. Sur une bande dessinée, on travaille sur un moment, alors que l’illustration c’est sur l’instant.
Et puis, la bande dessinée ne rapportant pas assez financièrement parlant, on est obligé de trouvé un boulot à côté, et donc on culpabilise de ne pas assez dessiner. Les bouclages sont des moments compliqués. J’en ressort épuisée… et les week-ends suivants, il y a les festivals pour promouvoir la BD…
Sur l’affiche du festival « les Crayonantes », le personnage féminin lit une BD du dessinateur nantais Arno Monin. Un petit clin d’oeil amical, je présume ?
Oui, tout à fait, Arno Monin est un ami proche. On était dans la même promo à l’école Pivaut.
Le scénario de ta dernière BD, écrit par Jérôme Félix, nous fait découvrir les coulisses un peu sordide du Hollywood des années 30. Le côté obscur d’Hollywood a rarement été évoqué en bande dessinée. Es-tu entrée facilement dans cet univers graphique ?
J’ai axé mon graphisme sur la psychologie des personnages qui sont très intéressants, plus que sur les décors. En fait, Hollywood ce n’est pas joli. Par contre, je me suis éclaté à dessiner les premières scènes de campagne ou la scène de la piscine par exemple.
La suite de l’interview dans « Bubble Gomme » n°5…