Zoom sur Emilie Dumoulin (par Martial R.)
Elodie Dumoulin, alias Lodgraph est une illustratrice nantaise d’origine bretonne, que nous aimons beaucoup.
Lors des festivals de bandes dessinées ou aux Utopiales, ses illustrations féeriques nous attirent irrésistiblement..
A l’heure où sort son Artbook, nous avions envie d’en savoir plus sur elle..
Bonjour Elodie,
A quel moment t’es-tu lancée dans l’illustration ? As-tu suivi des études dans ce domaine ?
Je me suis lancée dans l’illustration de façon exclusive après avoir passé quelques temps dans une structure de conseil en architecture et environnement où j’étais chargée de communication. C’était mon premier boulot, que j’avais décroché à la sortie de mes études en graphisme publicitaire, à l’école Pivaut de Nantes. En fait ce boulot m’a permis de me rendre compte que j’avais envie de dessiner autre chose que des maisons ou faire de la mise en page. J’ai donc quitté ce travail « classique » pour me lancer dans l’aventure de l’illustration en freelance.
Bo est un personnage que tu as imaginé et qui apparaît dans un grand nombre de dessins récents. Comment est né ce personnage ?
Bo est un personnage que j’ai imaginé après avoir commencé les arts martiaux, le Cuu Long Vo Dao en l’occurrence. Lors d’un entraînement j’ai vu une démonstration de bâton et mon imagination a commencé à construire cette métisse blonde aux oreilles en pointe adepte du bâton. Dans les arts martiaux japonais, le bâton est appelé « bo », c’est ça qui m’a donné le nom du personnage. J’aimerais beaucoup un jour apprendre à maîtriser ce bâton d’ailleurs !
Tu nous as révélé que tu avais quelques projets pour elle ? Est-ce que tu as eu l’envie d’en faire une héroïne de bande dessinée ?
J’ai évidemment pensé au format bande-dessiné, mais ce n’est définitivement pas un type de production qui me convient. Mon travail colle beaucoup plus avec ce que l’on appelle les « beaux livres », mêlant textes et illustrations. Ceci-dit je ne suis pas encore fixée sur la forme finale que prendra l’histoire de Bo, le projet est encore en maturation à l’heure actuelle.
Comment définirais-tu ton univers personnel ?
Il m’est assez difficile de proposer une définition cadrant les élans de mon imagination. Je varie dans l’utilisation des techniques et des sujets, donc au final le résultat est plutôt éclectique (fantasy, steam-punk, science-fiction, …). Il y a évidemment quelques constantes : je reste dans l’illustration de l’imaginaire et les dragons sont souvent présents. En terme graphique j’aime beaucoup les couleurs, et ça se voit évidemment. Enfin, je travaille souvent les sujets sous un angle réaliste, jouant rarement avec la stylisation.
La suite de l’interview dans « Bubble Gomme » n°3…